Photos interdites de la Corée du Nord
Invité dans un voyage touristique, organisé par la Corée du nord, le photographe polonais Michael Huniewicz est parvenue à ramener des photos interdites et inédites. Il aurait été envoyé en prison si les autorités de la Corée du Nord l’avait surpris à faire passer ses cartes mémoires clandestinement.
Bien que certaines photos ne soient pas significatives, d’autres rappellent comment les Coréens du Nord vivent leur dictature dans leur quotidien.
Un voyage touristique militaire nord-coréen
Le voyage avait commencé avec une prohibition formelle d’emmener des films pornographiques ou sud-coréens, des caméras ou des mobiles. Un film sur la chute de la Yougoslavie a également été effacé pour un autre invité. Ce qui n’a pas empêché Monsieur Huniewicz de ramener ces photos interdites.
Par la suite, on pouvait penser que les étrangers n’avaient pas les mêmes privilèges que la population pour des raisons plutôt douteuses. Les américains n’avaient pas le droit de prendre le train, et les taxis étaient réservés aux habitants. Durant le séjour, des “guides ou gardes du corps”, imposaient quand dormir, quand se réveiller et où marcher. Certaines photos étaient interdites sous peine de prison et d’être questionné violemment.
Arrivés à Pyongyang, une scène a été montée de toute pièce à l’attention des invités. Des hommes et des jolies femmes pressés en costume parcouraient la gare avec leurs bagages alors que les invités étaient les seuls à prendre le train. Vous pouvez les retrouver ci-dessus dans ces photos prises à l’insu du gouvernement Nord-Coréen.
Une segmentation de la population stricte et hypocrite
L’écart entre les riches et les pauvres semblait considérable et assez hypocrite. L’individualisme et le pluralisme sont des concepts qui sont y sont fermement rejetés. Pourtant, certaines classes privilégiées pouvaient se permettre d’avoir une voiture, tandis que les plus pauvres étaient forcés de marcher ou de se payer un vélo ou encore les transports en commun s’ils étaient assez riche et possédaient un permis de voyager dans le pays.
L’habitat populaire urbain, ressemblaient à des tours qu’on pourrait apparenter à des prisons. D’un autre côté, Pyongyang affichait de beaux et grands immeubles bleus, des rues parfaitement propres, bien entretenues et pour y circuler il fallait obtenir un badge, qui lui aussi n’était pas facile à acquérir.
Enfin, dans certains lieux plus isolés de la Corée du Nord, les enfants n’avaient pas la chance d’aller à l’école. Le photographe a aussi constaté la vente de déchets humains au sein de la population permettant de produire de l’engrais ….
Un gouvernement religieusement adoré
L’endoctrinement, et l’abattage d’informations en faveur du gouvernement était constamment présent à la télé, à la radio tous les jours chez soit où au travail. Le journal hebdomadaire « Pyongyang’times » était consacré la plupart du temps à Kim Jong-un. Sur une des photos on pouvait noter que les Jeux olympiques en Corée du Sud, favoriserait la transmission du sida chez les sportifs et les touristes.
Mais encore, on pouvait apercevoir des filles qui balayaient les rues pour leur service militaire. Des fleurs étaient également déposées aux pieds des statues par un grand nombre de personnes chaque jour en vénération au président Kim Il-sung.
Par ailleurs, que ça soit pour se nourrir, ou satisfaire le gouvernement, les habitants étaient étonnamment dévoués et travaillaient sans relâche même le dimanche pour construire les routes du pays ou venir saluer les anciens dirigeants et leur rendre hommage.
Seul le dimanche après-midi était réservé à la détente : pic-nic en bord de route, ballade en barque si on a un permis de voyage, bowling, parc d’attraction, et concerts pour les plus privilégiés.